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Les Avions Philippe Moniot, dignes héritiers de Wassmer Aviation

Publié le par JS Seytre

 

APM41 Simba - quadriplace performants et innovants

La centième du magazine Piloter revient sur les avions APM, la gamme d’aéronefs légers du groupe REXIAA. Issoire-Aviation, constructeur discret, propose néanmoins sur le marché 3 monomoteurs pionnier dans la construction tout composite et la motorisation Rotax, avec des caractéristiques et performances très intéressantes.

APM : Avion Philippe Moniot, constructeur français d'avions en carbone certifiés

Rexiaa - Les matériaux composites dans l'aéronautique et les transports

Piloter n°100 (pilotermag.com)

La Russie devrait livrer une trentaine de chasseurs lourds Soukhoï Su-35 à l'Iran

Publié le par JS Seytre

La Russie de Poutine semble privilégier le renforcement des liens diplomatiques qu'il lui reste au renforcement en moyen aérien sur le front de l'Ukraine: Moscou a signé avec Téhéran un accord pour la livraison de chasseurs Su-35 aux forces armées Iranienne.

 Ce contrat est décrypté dans une vidéo (encore une fois excellente) d'Ate Chuet.

ATA CHUET TOPGUN2SPEAKER/ LA RUSSIE LIVRE DES SU-35 EN IRAN ? 

 Petite précision sur la dotation de la force aérienne Iranienne: les Mirage F-1 (à 8:32 de la vidéo) ne sont eux pas une vente de la France à l'Iran du temps du Chah. Ces Mirage F-1 sont ex-Irakiens: ils se sont réfugiés en Iran peu avant la guerre de 91 (Saddam Hussein aurait-il négocier / espérer l'ouverture d'un second front avec son ennemi juré d'hier? Mystère... en tout cas, ces avions - avec une poignée de MiG-29 récemment livrés je crois - n'ont jamais été restitués). Au chapitre "débrouillardise" qu'évoque Ate, on aurait aussi pu signaler les tentatives locales de fabrication d'avion de combat comme le Saeqeh.... Mais ça n'est pas parce qu'on ajoute une dérive au F-5 qu'il devient un F-18 (je n'ai par ailleurs jamais entendu dire que l'avion souffrait d'instabilité en lacet…). Avec un radome de taille inchangée, on peut douter des capacités d'engagement de l'avion dans un contexte de guerre moderne, et de plus le pays ne semble pas être en capacité pour une production de masse. Même remarque pour le Kowsar. Quant au minuscule Qaher 313, on se demande quelle avionique et charge offensive il pourrait emporter, et il est probable qu'il ne dépasse pas le stade de maquette de propagande. La plus grande prouesse locale consiste à mon avis à maintenir en état de vol les vénérable F-4 et F-14, plus de 40 ans après l'embargo contre le régime islamique, en acquérant des capacités de tir de bombes guidées par laser (démontrée par l'attaque de positions de l'EI en Irak par des F-4 Iraniens) et l'emport d'AIM23 Hawk modifié en mode air-air pour les F-14.... Bref, le Su-35 vont au moins donner un coup de jeune à l'aviation militaire Iranienne.... drones contre avion de génération 4, les Iraniens n'ont pas perdu au change.

Autres liens:

From Russia with love
 

Programme SOLARIS de l’ESA, une ambitieuse promotion de captation de l’énergie solaire depuis l’espace

Publié le par JS Seytre

ESA SBSP (vue d'artiste - copyright Roland Berger)

L'ESA annonce la mise en place d’un programme d’étude préparatoire à l’exploitation de l’énergie solaire grâce à des satellites en orbite. On pourrait même parler de station spatiale, comme le but ultime serait la mise en œuvre de véritables centrales solaires orbitales.

Ce programme, nommé SOLARIS, sera proposé au prochain conseil de l’ESA qui se tiendra en novembre 2022. Ce projet ambitieux pourrait s’inscrire dans un vaste plan de souveraineté et de leadership de l'Europe en matière d’énergie décarbonée.

L’utilisation de satellites pour capter l’énergie solaire et la transmettre sur Terre est connue sous le sigle de SBSP (Space Based Solar Power).  Dès 1968, Peter Glaser, un ingénieur de la NASA, produisait un modèle d’étude prouvant la faisabilité du concept. La toute première étude de l’ESA sur le sujet remonte elle à 1979. Les USA ont lancé un satellite test en 2020 et la Chine prévoit de mettre sur orbite des installations pilotes vers 2030 et des SBSP opérationnels à l’horizon 2040. D’autres pays tels que le Japon, la Grande-Bretagne et l’Inde auraient également des programmes en cours.

Cependant, les défis technologiques sont évidemment nombreux. La construction de ces centrales avec des panneaux d’une superficie de plusieurs km2 positionnés en orbite géostationnaire ou aux points de Lagrange justifierait par exemple la réalisation du lanceur européen super lourd d’une capacité au moins équivalente au Starship de SpaceX.

 

ASPECT TECHNIQUE

Le concept de captation l’énergie solaire avec retransmission vers la Terre a été est un sujet étudié depuis plus de 50 ans. Les avantages sont nombreux :

  • En collectant de l’énergie solaire depuis l’espace, on a pas de déperdition due à l’absorption de l’énergie par l’atmosphère. Sur Terre, un panneau photovoltaïque typique génère 100 W/m² en moyenne, alors qu’en orbite, on est autour du kW/m², voire mieux en utilisant des concentrateurs.
  • Avec un satellite en position géostationnaire, l’illumination par le Soleil est permanente (hors saison d’éclipse autour des équinoxes), et donc l’énergie solaire peut être collectée en continu, de jour comme de nuit, par un réseau unique de récepteurs au sol.

Cependant, les défis technologiques sont nombreux avant d’en arriver à l’exploitation de ces centrales photovoltaïques spatiales: lancement, assemblage en orbite et enfin faisceau de transmission de l’énergie et redistribution sur Terre.

Si les technologies existent déjà pour un tel projet, les dimensions titanesques qu’il nécessite soulèvent néanmoins beaucoup de questions. Pour commencer, la structure devra à la fois résister aux contraintes d’un lancement et pouvoir être facilement assemblée en orbite, par des robots ou des astronautes. Les panneaux solaires des plus gros satellites géostationnaires actuels ont une envergure de 40 m (soit environ 17 m par panneau), et même si de nouveaux panneaux souples et déroulables de puissance comparable devrait prochainement faire leur preuve en orbite, il faudra concevoir des structures allant jusqu’à 1 km de longueur pour générer une puissance significative au sol après les différentes pertes de puissance à chaque étape de transmission. Ceci implique aussi le développement d’un lanceur « XXL », avec un étage supérieur réutilisable, pour emmener des astronautes-bâtisseurs et les remmener sur Terre ; mais aussi pour aller ravitailler et réparer la centrale solaire orbitale, qui un projet qui n’a de sens que sur plusieurs décennies. Il faudra aussi adapter les systèmes de contrôle d’attitude, de maintien sur orbite et de propulsion pour contrôles efficacement ce géant de l’espace avec une inertie colossale.

De plus, les problématiques dépassent largement celles du segment spatial. Une centrale solaire orbitale nécessite plusieurs étapes de transmissions / transformations de l’énergie:

  • Solaire en électrique (puisque le concept se base sur la technologie du photovoltaïque)
  • Electrique en radiofréquence, par des faisceaux de micro-ondes (au maximum de la Bande C, pour éviter la dégradation du signal par la nébulosité, ce qui reviendrait au final à la même problématique que pour les panneaux sur Terre) ou par des lasers. Un faisceau trop concentré mettrait en péril des satellites en orbite inférieure, voir la circulation aérienne.
  • Radiofréquence en électrique par des « rectenna » (équivalent au cornet récepteur d’une antenne de communication, mais qui transforme l’onde électromagnétique en courant électrique). On peut imaginer de très grandes antennes au sol (rayon de 20 à 40 km) pour récupérer un maximum de ‘spots’ de faible densité énergétique; au-delà de cette taille, trouver un emplacement adéquat apparait problématique.
  • Transport de l’énergie électrique reconvertie au sol dans les réseaux de distribution. D’où encore une fois le problème de la taille et localisation de l’antenne redresseuse : si on utilise des endroits désertiques ou un océan pour des installations dont la superficie pourrait atteindre celle de l’Aquitaine, il faut ensuite acheminer l’électricité produite vers les populations. Sans compter la nécessité des accords diplomatiques, politiques et juridiques en tout genre.

Mais peut-être que la question encore plus centrale, avant même la réalisation d’un projet pharaonique et au budget difficile proprement astronomique, est celui de la pertinence de l’objectif : en redirigeant vers la Terre une énergie qu’elle n’aurait pas naturellement reçue sans température globale devrait augmenter …. Les calculs de bilans  et les prototypes de CSO ne manqueront pas de nous apporter un ordre de grandeur de ce réchauffement… qui devra être démontré comme au moins inférieur à celui d l’utilisation d’énergies fossiles.

ESA - SBSP overview

ESA - SOLARIS

ESA - SBSP in support of Net Zero

ESA - SBSP history

Mise à jour:

 

 

ARIANE 5 a lancé avec succès Konnect VHTS

Publié le par JS Seytre

Pour un de ces derniers vols ce 7 septembre 2022 à 23h45 heure de Paris, la fusée Ariane 5 a effectué un lancement simple, c’est-à-dire avec un seul satellite. Le vol VA258 a décollé du port spatial de Kourou pour placer en GTO (orbite de transfert géostationnaire) le satellite d’EUTELSAT Konnect VHTS. Celui-ci est basé sur une plate-forme SpaceBus NEO de Thales Alenia Space avec une masse au lancement de 6,3 t. Mais avant tout, avec sa capacité de 500 Gbits/s, Konnect VHTS est le satellite de télécommunication avec le plus haut-débit jamais lancé.  De plus, le DTP (Digital Transparent Processor) permet de diriger et recombiner le signal des tubes à ondes progressive aux différentes antennes en optimisant la puissance disponible et la réutilisation de fréquence des faisceaux en bande Ka.  

Le sigle HTS signifie High Throughput Satellite, est attribué aux plateformes à hauts débits avec faisceaux étroits et une seconde boucle de transmission permettant le retour des données des usagers, contrairement aux services fixes sur une zone déterminée des satellites FSS (Fixed Satellite Services) et BSS (Broadband Satellite Services). Konnect VHTS (Very High Throughput Satellite) affiche donc ses ambitions et sa première mission sera de fournir de l’internet haut-débit, même aux régions les plus isolées d’Europe. Cette capacité ne devrait être détrônée que par les satellites Viasat 3 (plateforme Boeing 702) qui revendique un débit 2 fois supérieur à 1 Tbits/s (1 tera bits par seconde…). Le lancement du premier Viasat 3 est prévu pour début 2023, et avec 2 autres exemplaires placés à 120 degrés et une telle capacité, on n’est pas loin du rêve d’Arthur C. Clarke d’un service satellitaire avec une couverture globale.

Avec ce nouveau vaisseau amiral et l’acquisition de One Web, Eutelsat assure sa position de leader tant dans les solutions satcom traditionnelle avec une plateforme géostationnaire à forte capacité, et une constellation MEO avec une grande souplesse de renouvellement.

ARTHUR C. CLARKE (itu.int)

Septième journée des actuaires experts ERM

Publié le par JS Seytre

            Dans le cadre de sa journée annuelle consacrée à la gestion des risques en entreprise (Enterprise Risks Management) 2022, l’Institut des Actuaires, en collaboration avec l’IRM (Institut du Risk Management) a consacré une des interventions à l’analyse des risques spatiaux.

Marché fortement technique , avec traditionnellement peu de volume et donc un fort risque de volatilité, l’assurance spatial reste néanmoins très éclairant sur l’appétit ou l’aversion des marchés financiers aux risques.

Post de l'Institut des Actuaires

 

Perte probable du satellite Chinasat 6A - les DFH-4 à l'épreuve de la durée

Publié le par JS Seytre

D'après le site SeraData / SpaceTrak, qui fait référence en terme de base de donnée sur les engins spatiaux, le satellite de télécommunication Chinasat 6A (ex- Sinosat 6) de l'opérateur China Satcom aurait été complètement perdu le 9 décembre 2021 suite à un défaut  du contrôle d'attitude. Cette défaillance serait elle-même due à priori à l'impossibilité d'utiliser les propulseurs, ce qui indique probablement un épuisement prématuré des ergols embarqués (il n'est cependant pas précisé si cet événement est lié à la fuite d'hélium du système de pressurisation survenue peu après le lancement en septembre 2010).

Chinasat 6A (image China Satcom)

Chinasat 6A est le 4ie satellite de type DFH-4, et si cette perte était confirmée (après un peu plus de 11 ans en orbite), alors les 4 premiers satellites de cette plateforme de télécommunication développée par la CASC (Chinese Aerospace Corporation) n'auraient pas atteint leur durée de vie nominale de 15 ans

  • Sinosat 2 (1er DFH-4, lancé en octobre 2006): non-déploiement des panneaux solaires
  • Nigcomsat 1 (2ie DFH-4, lancé en mai 2007): les 2 panneaux solaires étaient hors d'usage vers la fin de 2008, après seulement un peu plus d'un an à poste.
  • Venesat 1 (3ie DFH-4, lancé en octobre 2008): perte successive encore une fois des 2 panneaux solaires, perte totale en mars 2020 (après moins de 12 ans en orbite)

Le 5ie DFH-4 de la série, Chinasat 10 a été lui lancé en juin 2011; tous les DFH-4 ont été lancé avec la fusée Long March 3.

Reférences:

Chinasat-6A is likely total loss after attitude control issue - Seradata

Russia has fired a missile on its decommissioned Kosmos 1408

Publié le par JS Seytre

From more than a decade, there are substantial evidences that Russia is regaining many of its Cold War-era counterpace capabilities. It the efforts has been mainly based on jamming in-orbit capability (with Lutch and Cosmos satellites fleet), and other co-orbital assets. But on 15th November 2021, the Russian military forces have proceeded with a direct-ascent fire with the Nudol system from Plesetsk, creating a substantial amount of Space debris. Read more...

Tselina-D platform Kosmos 1408
A Tselina-D satellite platform, on which Kosmos 1408 was based @ KB Yuzhnoye

 

VIASAT buys INMARSAT for 7.3 billion USD

Publié le par JS Seytre

The acquisition of INMARSAT by VIASAT is acted and might be effective in 2022 after all shareholders and sovereign authorities approval have been granted. This merger seems particularly wise from a transversal business perspective: VIASAT core development having so far focused on high-power satellites with a broad HTS coverage, will now grow with the largest existing MSS capacity, representing a total of 14 satellites in orbit. With Viasat 2 (which suffered an antenna malfunction from 2018) and now the 3 Viasat 3 satellites (being currently manufactured in coordination with Boeing , on 702HP platforms), the Californian company  wants to achieve a global broadband service. On the other hand, INMARSAT has 7 satellites in command for its Global Xpress service: 5 on a traditional geostationary orbit and 2 on an highly elliptical orbit to cover the polar regions. In addition, the British operator has also announced the Orchestra constellation, a plan for more than 150 Low Earth Orbit satellites on multiple orbits. The combined fleet will form a coherent terrestrial / in-flight / maritime and fixed / mobile services network over a very large spectrum band, challenging the space telecom and data industry.

 

https://spacenews.com/viasat-buying-inmarsat-in-7-3-billion-deal/

Viasat Downplays Antenna Issue Impacting ViaSat-2’s Data Performance | Multichannel News (nexttv.com)