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SUCCES D’UN LANCEMENT « LONG MARCH 5 », ECHEC D’UNE « LONG MARCH 3 »

Publié le par JS Seytre

L’industrie spatiale chinoise, désormais incontournable, multiplie les tirs avec une gamme toujours plus étoffée de lanceurs Longue Marche combinant divers moteurs et étages. Comme toujours depuis le début de la conquête spatiale, la mise au point d’une nouvelle version d’une fusée ou d’un satellite peut toujours occasionner des échecs. Le tir du 5 Mai de la première version « 5B » du modèle  Longue Marche 5 est un succès, après 3 premiers tirs de la première version (dont le deuxième  vol a été un échec, entraînant la perte du premier satellite DFH-5). Quant au cheval de trait Longue Marche 3, il a subit une destruction totale le 9 avril : les designs prolifiques LM-3 et DFH-4 de CALT et CAST  sont maintenant à l’épreuve de la maturité.

Voir aussi: Succès du premier tir de la « Long March 5B »

 

Message d'Aviation Sans Frontières à destination des institutions médicales - crise sanitaire Covid 19

Publié le par JS Seytre

Aviation Sans Frontières , ONG œuvrant au sein de la chaîne humanitaire mondiale, tient à informer les institutions médicales de son engagement et de la possibilité de faire appel à ses services dans le cadre de la crise de l'épidémie du Covid 19.

En particulier, ASF avec le soutien de pétroliers pour le fourniture de carburant, mais aussi de plateforme informatiques, avionneurs et compagnies aériennes, mais aussi de pilotes volontaires, propose :

  • le transport de personnel médical en France et en Europe – De 1 à 19 personnes
  • le transport en urgence de petits matériels médicaux. A ceux qui en font la demande

N'hésitez pas à transmettre cette information à tous les organismes suivants:

  • Établissements hospitaliers régionaux, Centre Hospitaliers Universitaires
  • Chef de services, Infirmières en chef, DRH, Directeurs d'hôpitaux publics et privés.
  • Grossistes en matériel médical
  • Maisons de retraite, EHPAD, Foyers d'hébergement
  • Toute structure accueillant des personnes pendant la période de confinement 

Plus vous remonterez "la chaîne hiérarchique" de ces établissements, plus la diffusion du message sera efficace et, mathématiquement, fera augmenter le nombre de missions journalières.

Vous pouvez également sensibiliser votre entourage à rejoindre la famille aéronautique dans un esprit de solidarité en adhérant à Aviation Sans Frontières. Le montant de l'adhésion est de 35€ (12€ après déduction fiscale).

Contacts: 
covid-19@asf-fr.org

 

Un Cessna 208 Caravan d'ASF, © Zeppelin / Aviation Sans Frontières

 

Disparition de 2 grands pilotes français

Publié le par JS Seytre

2 grands noms de l'aviation française, 2 grandes figures discrètes,  nous ont quittés à quelques jours d’intervalle.

Jean-Marie Saget Mirage G8
Jean-Marie Saget aux commandes du Mirage G8 à géométrie variable (crédit Aéro-Club Dassault Voltige)

Jean-Marie Saget, à 91 ans, plus de 20 000 heures de vol. Il était le chef-pilote d’essai iconique de l’aventure des chasseurs Dassault, de l’Ouragan sur lequel il vola en tant que pilote de chasse de l’Armée de l’Air jusqu’au Super Mirage 4000 dont il réalisa le premier vol. Il savait aussi transmettre sa passion et son savoir, avec notamment quelques 10 000 heures de vol sur Cap-10, en majorité en instruction voltige.

Crédit "Var-Matin"

Charles Atger, 98 ans et recordman pour l’éternité du vol de durée en planeur monoplace avec  plus de 56 heures 15 minutes en 1952 au départ du terrain de St-Rémy-de-Provence, sur Air 100 (la FAI a par la suite décidé de ne plus homologuer de tels records après le décès de pilotes pour éviter que de nombreux pilotes se tuent en s’endormant aux commandes). D'abord agriculteur, j'ai entendu dire qu'il labourait ses champs la nuit pour s'entraîner à l'endurance. Ça me donne envie de me replonger dans "Mon record du monde de vol à voile" de Guy Marchand (le précédent recordman, avec 40h 51 min homologué en 1949, lui aussi sur la pente des Alpilles). Charles Atger avait poursuivi une carrière de pilote professionnel en Amérique du Sud, cumulant plus de 33 000 heures de vol, avant de revenir s’installer sur sa terre natale des Alpes-de-Haute-Provence, où il volera encore à Vinon.

Hasard de ce « carnet gris », l’astronaute Alfred M. Worden, pilote du module de commande d’Apollo 15 nous a aussi quitté ces jours-ci.

Voir aussi :

http://www.aerovfr.com/2020/03/dernier-envol-pour-jean-marie-saget/

http://www.livre-aviation.com/DU-VAMPIRE-AU-MIRAGE-4000-JEAN-MARIE-SAGET-p-17040-c-1500_1502.html

http://claudel.dopp.free.fr/Les_planeurs/Histoire/Records_de_duree/Records_de_duree.htm

https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Atger

http://www.aeroclub-alpilles.fr/actualite/treuil-atger/treuil-atger.htm

https://www.nytimes.com/2020/03/18/science/space/al-worden-dead.html

Des TB-30 Epsilon chez Apache Aviation

Publié le par JS Seytre

 

Apache Aviation, société dont la flotte est basée à Dijon-Longvic,  a une expérience indéniable dans les services aéronautiques avant-gardistes. Mondialement connue pour ses présentations en meeting de la patrouille « Breitling », mais aussi un temps prestataire de la Marine Nationale pour des missions d’ "agresseur" ; l’entreprise de Jacques Bothelin se diversifie encore avec sa filiale AAT&S (Apache Aviation Training and Services).

Diverses prestations sont offertes, avec entre autres : vol et voltige en formation et simulation de combat aérien. Pour ce faire, Apache a acquis 6 TB-30 « Epsilon » sur les surplus de l’Armée de l’Air. Outre ses performances et sa vivacité de petit chasseur, l’avion offre un coût d’exploitation très largement inférieur à celui des jets L-39, sur lesquels des vols sont par ailleurs également possibles.


Mais c’est aussi afin de dispenser le programme UPRT (Upset Positioning and Recovery Training) qu’AAT&S a fait le choix de l’Epsilon.  Depuis le début de 2019, le module UPRT est obligatoire au programme de formation des pilotes professionnels. En anticipation des textes officiels et en travaillant étroitement avec l’AESA, Apache a mis au point un programme d’entraînement qui répond aux exigences de l’UPRT. Cette formation axée sur la sortie des positions inusuelles en IFR (l’instructeur à l’avant assure la tenue du vol en VFR, tandis que l’élève à l’arrière est sous capote VSV) met également l’accent sur la sensibilisation des pilotes pro à l’approche du vol aux grands angles et les différents modes de survenance du décrochage. La mise en place de cette formation UPRT vient du constat que le nombre d’événements liés à la perte de contrôle en vol ne diminue pas en regard à d’autres types d’accident / incident, et de l’amélioration globale de la sécurité des vols . Ceci qui a conduit les instances de l’AESA à mettre en place les directives pour l’UPRT. 

L’article complet peut être lu dans le numéro d’Avril-Mai 2019 d’Aviasport.


NB: si les accidents des 2 Boeing 737 Max 8 de Lion Air et Ethiopian sont bien sûr un sujet de premier plan concernant la sécurité des transports aériens, ce n’est pas le sujet de l’article. En effet, les rapports d’enquêtes n’ont toujours pas été finalisés et de plus, rien ne permet de savoir si le déroulement du compensateur à piquer induit par l’action inappropriée du MCAS aurait pu être contré par l’équipage.

 

Liens Apache Aviation AATS: 

Remerciements:

J. Bothelin, P. Marchand, V. Marteau ainsi que toute l'équipe Apache Aviation pour le vol et leur accueil / B. Otelli

Perspectives Spatiales 2019

Publié le par JS Seytre

Photo EUROCONSULT - Perspectives Spatiales 2019

Malgré le secteur du "New Space" en pleine effervescence, le secteur de l'espace peine à afficher un dynamisme comparable aux décennies précédentes. La reprise des commandes attendus pour le marché traditionnel du télécom géostationnaire se fait attendre, tandis que le déploiement des constellations MEO/LEO commence. En parallèle de ces problématiques, la conférence "Perspectives spatiales 2019" , qui s'est tenu le 4 Avril 2019 au Cercle National des Armées, a également laissé une large part au sujet de l'espace de la défense. Voir l'article compte rendu 

EASA Safety Together! Project: VFR into IMC

Publié le par JS Seytre

In the frame of a permanet security-minded action toward GA, the EASA has organised a selection for 12 GA pilots coming from across the EU of different backgrounds/training/experience to participate in a simulator session and workshop dedicated to weather at an ATO in Germany. This is planned for 13+14 March 2019.

This action is likely to be followed by others  safety specific projects to reach out and engage with the General Aviation community .

To support this  "VFR into IMC" round-table, I have published a “close call” story 

Le plus gros des Jodel a fêté ses 60 ans en 2018

Publié le par JS Seytre

D140A Mousquetaire I

Après le succès du monoplace Jodel D9 et la série des biplaces D11, J. Délémontez conçoit pour la Société Aéronautique Normande le quadriplace D140 « Mousquetaire ». Le 1er Juillet 1958, Lucien Quérey, fondateur de la SAN, s’envole pour la première fois aux commandes du prototype.

D140R Abeille

Taillé pour les grands voyages à 4 (voir 5) personnes, le D140 s’avère capable d’emporter sa propre masse à vide an charge utile. Rustique et fiable, l’appareil deviendra également une excellente plateforme pour le vol montagne mais aussi le remorquage des planeurs, notamment au sein de l’Armée de l’Air. L'esthétique un peu vintage des premiers modèles, principalement due à la dérive en triangle façon Déperdussin 1913, s'affinera au fil du temps avec une direction en flèche semblable aux "Ambassadeur" ou autre "Mascaret". 

Du Mousquetaire I (D140A) au IV (D140E) en passant par l’Abeille (D140R), ces avions seront produits à Bernay jusqu’à la fin des années 60. Les liasses de plans sont toujours disponibles pour les constructeurs amateurs au travers de la société Avions Jodel.

Le numéro de Décembre 2018 / Janvier 2019 d’Aviasport consacre un article à cette machine emblématique de l’aviation légère et sportive française.

"Abeille" de l'Armée de l'Air remorquant un biplace "Marianne" - photo crédit Armée de l'Air

Remerciements:

  • Pilotes / Propriétaires: Alexandre Vermorel, Joël Girardot
  • Photos: Alexandre Vermorel, Joël Girardot, Armée de l'Air, Thierry de Becker, Barthélémy Bruyère et auteur

En supplément: superbe film sur la saga des avions JODEL et ROBIN (et ça n'est pas fini!)

 

Robin Aircraft - made in France

Publié le par JS Seytre

À la suite de la faillite d’APEX, Robin Aircraft a fait bien mieux que de pérenniser la présence des avions Robin sur le marché de l’aviation de loisir . La société de Darois à côté de Dijon a propulsé le DR400 dans le 21ieme siècle avec le DR401. L’avion conserve ses superbes qualités de vol en s’enrichissant de nouvelles solutions d’ergonomiques et d’avionique moderne.  Parmi les avantages de la gamme , il y a également le large choix de motorisations essence ou diésel. Aviasport propose dans son numéro 759 d’Octobre / Novembre un comparatif entre le DR401 équipé du GMP Continental CD155 et la version mû par un Lycoming O-320.


En plus de ne pas avoir pris une ride, le dernier descendant de la formule Jodel est intégralement construit en France et sa construction en bois , outre sa longévité et sa facilité de réparation, s’inscrit dans une logique de développement durable.

 

 

En supplément: superbe film sur la saga des avions JODEL et ROBIN (et ça n'est pas fini!)

 

R172K hydro en vol montagne

Publié le par JS Seytre

Avec quelques 44000 exemplaires produits, le Cessna 172 reste l’aéronef le plus construit de tous les temps. En particulier, il est indissociable du paysage de l’aviation générale, des plus petits aéroclubs aux plus grandes écoles de pilotage professionnelles.
Si les dénominations C et F172 (pour les modèles fabriqués en France par Reims Aviation) sont familières de la plupart des pilotes, d’autres suffixes sont moins connus, comme le « P » pour « Powermatic » (préfigurant le 175 à moteur réducté et hélice
constant-speed) ou « R » pour « Re-engined”.

C’est une impression de vol sur une version hydravion d’un R172K de 210 chevaux dans les environs de Seattle, ville symbole de l’aéronautique*,  que nous offre le numéro de Juin - Juillet 2018 d’AVIASPORT.
Ce Cessna 172 sur-vitaminé s’avère bien adapté au terrain de jeu des lacs d’altitude vers les premiers contreforts du mont Rainier.

 

* Seattle entre aérospatial et culture

Le Voyager de B. Rutan dans le hall aéroport de Seattle

Pour les passionnés d’aviation, Seattle est avant tout la ville de ‘The Boeing Company’,  constructeur d’avion centenaire. Boeing est avant tout associé aux gros porteurs : les avions de ligne (317 « Clipper », 707, 747) mais aussi les bombardiers lourds, depuis la seconde guerre mondiale (B-17 « Flying Fortress », B-29 « Superfortress ») jusqu’au B-52 « Stratofortress » hexaréacteur. Néanmoins, en 1916, le premier avion de la compagnie, le Boeing B&W (des initiales des deux fondateurs  William E. Boeing et George Conrad Westervelt) est un hydravion ! Aujourd’hui, les produits phares comme le Boeing 737 NG et 747-8 sont toujours en production aux côtés des 767, 777 et du dernier né 787 « Dreamliner » à la structure majoritairement en matériaux composites. Le 10 000 iéme 737 vient de sortir des chaines de production de Renton, un record pour l’aviation commerciale. Ce best-seller dont le premier vol  remonte à 1967 reste le principal concurrent de la gamme des Airbus A320 sur le segment des moyen-courriers. En plus de la chaine de Renton, la région de Seattle compte également l’usine de construction des long-courriers sur le site d’Everett (de 40 hectares sous un seul toit soit 74 terrains de foot), et le musée Boeing sur l’aéroport international du Comté de King dit « Boeing Field ». Le milliardaire Paul Allen a également installé son impressionnante collection d’avions à Everett. Un peu plus au sud,  Blue Origin, la compagnie que Jeff Bezos a fondé pour la production de ses fusées

« New Glenn », a élu domicile dans d’anciennes installations Boeing.

Pour ce qui est de l’aviation générale et l’hydravion en particulier, les Lac Washington et Union n’hébergent pas moins de 5 écoles de pilotages et aéro-club assurant des formations SEP Sea. On est plus très loin du Canada, la patrie de l’hydraviation, et l’environnement commence à y ressembler : les lacs sont nombreux, avec de grandes étendues forestières et de hautes montagnes ; terrain de jeu idéal pour voler avec flotteurs au milieu de la nature.

Au-delà de l’aspect aéronautique, Seattle est une ville qui ne manque pas d’attraits culturels et touristiques. La ville a vu entres autres naître 2 légendes du rock, Jimmy Hendrix et Kurt Cobain. On peut aussi citer l’ancienne ville souterraine : à la fin du 19ieme siècle, face aux risques d’inondations, il fut décidé de surélever la ville.  Les sous-sols ainsi créés devinrent vite le lieu d’une vie parallèle pendant encore quelques décennies. Des visites guidées sont organisées pour découvrir ce côté ‘underground’ de Seattle.

 

R172K hydro en vol montagne